LabCitoyen 2017 : Témoignage
Lana, lauréate serbe, nous raconte son expérience !
Du 2 au 10 juillet 2017, le concours LabCitoyen a réuni une cinquantaine de jeunes francophones du monde entier à Paris autour de la thématique « Droits humains dans la Ville ». Sélectionnée parmi de nombreuses candidatures reçues par l’Institut français de Serbie, Lana Gunjic a été choisie pour son profil intéressant et ses idées très pragmatiques pour aménager les espaces urbains à l’abandon. Diplômée de la faculté de géographie de l’Université de Belgrade et du master franco-serbe en gestion culturelle, Lana travaille pour la scène culturelle indépendante de Serbie et est également présidente de l’association « Les jeunes pour le tourisme ». Lana sera aussi l’invitée du Ministère de la culture français pour participer à un séminaire « Courants du Monde » sur la gestion partagée de projets culturels.
La lauréate serbe de l’édition 2017 revient pour nous sur son expérience en France au cœur de cette réflexion internationale en faveur du respect des droits humains dans la ville.
Pourquoi as-tu postulé à ce concours ?
J’ai postulé à ce concours car je suis très intéressée par la thématique qu’offre ce programme en termes de citoyenneté dans le développement des villes. En outre, j’aime collaborer et travailler dans un environnement international, et ce séjour de mobilisation à Paris me permettait de faire connaissance avec d’autres jeunes francophones et d’échanger des idées.
Qu’est-ce que tu attendais de ce séminaire ?
Pour moi, cette opportunité représentait une chance d’élargir mes connaissances et d’en apprendre plus sur des pratiques internationales. Sachant que ce programme rassemble plus de cinquante jeunes francophones du monde entier, j’attendais aussi de lier des amitiés avec eux, ce qui s’est réalisé, et c’est pour moi l’un des plus précieux avantages de ce programme.
Quel a été l’atelier et/ou le souvenir le plus marquant pour toi ?
Il y en a plusieurs, je ne pourrais en détacher un seul. Peut-être la participation au festival OuiShare Fest Paris sur l’économie collaborative, avec la table-ronde «Lieux alternatifs : comment font-ils le lien dans la ville ? ». Étant manager culturel, engagée au sein de la scène culturelle serbe indépendante, il était très intéressant d’en savoir plus sur les nouveaux modes de production et de programmation de l’espace culturel. Je choisirais également la visite alternative de Paris « L’autre Paris, de l’autre côté du périphérique » par Nicolas Le Goff.
Riche de cette expérience, as-tu des exemples de projets de promotion des droits humains dans la ville qui te semblent applicables en Serbie?
Les lieux intéressants sont pour moi des projets de réhabilitation de bâtiments, d’anciens sites industriels et de rénovation de monuments historiques en industries culturelles et créatives, en lieux de rencontre et de partage tels que Les Magasins généraux à Pantin, Les Ateliers La Mouche à Lyon, Le projet Darwin à Bordeaux et Les Grands Voisins à Paris. En Serbie, il y a beaucoup d’espaces publics urbains qui sont inutilisés, en état de délabrement, et je crois qu’il est possible de transformer le problème des espaces publics abandonnés et d’en tirer des opportunités qui donneraient l’occasion aux citoyens de se rassembler, de créer et de participer au développement des cités nouvelles autour de la culture en tant que vecteur du développement durable.
Comment tu décrirais ce séminaire en quelques mots?
Inspirant, grand plaisir, enrichissant et bien chargé.