14 Mai - 17 Mai 2018 / Belgrade, Kragujevac, Niš, Novi Sad

Journées Molière – Féminité littéraire

Ce printemps nous donne la possibilité, réjouissante, de rencontrer en Serbie, dans le cadre de la 10ème édition des Journées Molière, trois excellentes écrivaines françaises : Camille Laurens, Muriel Barbery et Nathalie Azoulai. Elle présenteront leurs univers à travers des rencontres avec les lecteurs, traducteurs, éditeurs, écrivains, journalistes…

Choix Goncourt de la Serbie 
Les étudiants de Belgrade, Kragujevac, Niš et Novi Sad choisissent, sous le parrainage de l’Académie Goncourt, leur roman français préféré de l’année parmi les quatre romans de la dernière sélection du prix Goncourt en France.

Prix « Branko Jelić 2.0 »
Sera également décerné le prix de la meilleure traduction du français vers le serbe. L’Institut français de Serbie et l’Association des traducteurs littéraires de Serbie attribuent ce prix dans trois catégories –idées, fiction, découvertes.

Entrée libre. Avec traduction (sauf mention contraire).

L’Institut français remercie ses partenaires : l’Académie Goncourt, les chaires de français des universités de Belgrade, Kragujevac, Nis et Novi Sad, Éditions Gallimard, Flammarion, Albin Michel, P.O.L.

Nathalie Azoulai

Nathalie Azoulai est une auteure française d’origine égyptienne. Elle a étudié à l’École normale et est agrégée de lettres modernes. Elle a publié huit romans et collaboré à plusieurs scénarios pour le cinéma et la télévision. Elle est également l’auteure de livres pour la jeunesse. Elle vient de publier, en janvier 2018, Les spectateurs chez POL.

Dans son roman Titus n’aimait pas Bérénice, Nathalie Azoulai nous livre une bio-fiction audacieuse qui tente de percer le marbre de Jean Racine pour mettre à jour toutes les facettes de l’homme au travers de la douleur d’une femme. L’auteure a pris certaines libertés avec l’exactitude historique et biographique pour raconter une histoire qui n’a jamais été consignée nulle part, à savoir celle d’une langue, d’un imaginaire, d’une topographie intime. Il ne reste que peu d’écrits de Racine, quelques lettres à son fils, à Boileau, mais rien qui relate ses tiraillements intimes On dit que le reste a été brûlé. Ce roman passe, certes, par les faits et les dates, mais ce ne sont que des portes, comme dans un slalom, entre lesquelles on glane, on imagine, on écrit et on bouscule sans pénalités.

Titus n’aimait pas Bérénice a été finaliste pour les Prix Goncourt, Médicis et Femina 2015. Il obtient le prix Médicis 2015. Il est traduit en serbe par Svetlana Stojanović, publié chez Akademska knjiga en 2017.

Muriel Barbery

Muriel Barbery, née au Maroc, ancienne élève de l’Ecole normale supérieure, est professeure agrégée de philosophie et a enseigné à l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Saint-Malo.

Son premier roman, Une gourmandise, publié en 2000, est le succès de la rentrée littéraire. Il sera traduit en douze langues. Son deuxième roman L’Élégance du hérisson, publié en 2006 obtient de nombreux prix et dépasse le million d’exemplaires vendus en France, occupant la première place des ventes durant trente semaines consécutives.

Neuf ans après le succès colossal de ce roman devenu culte, elle publie La vie des elfes. Ce roman a pour décor la campagne de nos grands-mères, et suit l’évolution de deux petites filles énigmatiques. Il existe entre elles un lien secret : chacune, par des biais différents, est en contact avec le monde des elfes – monde de l’art, de l’invention, du mystère, mais aussi de l’harmonie avec la nature, qui procure à la vie des hommes sa profondeur et sa beauté.

Ces trois romans sont publiés en serbe chez Čarobna knjiga et traduits par Melita Logo Milutinović.

Camille Laurens

Camille Laurens est l’auteure de 11 romans et récits, lauréate des prix Fémina et Renaudot des lycéens en 2000. Agrégée de lettres modernes, Camille Laurens a enseigné à Rouen en Normandie, puis au Maroc, où elle a vécu douze ans. Elle enseigne aujourd’hui à l’Institut d’études politiques de Paris.

Camille Laurens poursuit un travail littéraire qui se veut avant tout textuel, s’intéressant à « la matière vivante des textes ». Elle tente de déchiffrer, de manière souvent ludique, la part cachée des mots, ce qui se trame sous leurs sens. En tant qu’essayiste, Camille Laurens s’intéresse, entre autre, à la représentation des femmes dans l’art, soulignant ce que le féminin peut avoir de tabou dans l’inconscient collectif et les œuvres artistiques. Camille Laurens a également une activité de chroniqueuse dans différents quotidiens – L’Humanité, Le Monde et Libération.

Elle est traduite dans une trentaine de langues. Elle fait partie du jury du prix Femina. Après les romans Dans ces bras (Narodna knjiga-Alfa, 2004, traduit par Milica Perić) et Ni toi ni moi (Mono i Manjana, 2007 traduit par Izabela Nikodijević), les éditions Laguna viennent de publier son roman Celle que vous croyez (traduit par Gordana Breberina). En un vertigineux jeu de miroirs entre réel et virtuel, Camille Laurens raconte les dangereuses liaisons d’une femme qui ne veut pas renoncer au désir …

Programme détaillé des journées Molière

Info

Du 14 au 17 mai 2018.