17 Sep - 19 Sep 2022 / Beograd, Novi Sad

L’écrivaine Sophie Daull en Serbie

Au grand lavoir est le troisième roman de la trilogie autobiographique de Sophie Daull, écrivaine française qui séjournera en Serbie du 17 au 20 septembre 2022, à l’invitation de l’Institut français de Serbie et des éditions Kontrast. Elle présentera son livre à Novi Sad, le samedi 17 septembre, lors de la Nuit de la littérature, et ensuite à Belgrade, le lundi 19 septembre, à Krokodil, à 19 h (Karadjordjeva 43). Elle évoquera aussi son premier opus, Camille, mon envolée, qui sera bientôt publié en serbe.

Cette trilogie est consacrée aux personnages et aux périodes tragiques de la vie de l’écrivaine.

  • Camille, mon envolée (Prix du meilleur roman LIRE 2015) est un cri de douleur, provoqué par la perte soudaine de sa fille de seize ans, après quatre jours de fièvre inexplicable.
  • La Suture est le deuxième roman de Daull, consacré à sa mère, Nicole, violemment assassinée alors que l’autrice n’avait que dix-neuf ans.
  • Dans son troisième roman, Au grand lavoir, elle évoque l’assassin de sa mère. Ce roman vient de paraître en serbe, aux éditions Kontrast, traduit par Melita Logo Milutinovcić

Au début du livre, une romancière participe à une émission littéraire télévisée à l’occasion de la parution de son premier livre. Elle ne se doute pas qu’au même moment son image à l’écran bouleverse un employé des Espaces verts de la ville de Nogent-le-Rotrou. Repris de justice pour un crime commis il y a trente ans, menant désormais une vie bien rangée, ce dernier est confronté de façon inattendue à son passé, à son geste, à sa faute. Car la romancière est la fille de sa victime. Et, dans cinq jours, elle viendra dédicacer son ouvrage à la librairie de la ville. Un compte à rebours se déploie alors pour cet homme solitaire, dans un climat à la fois banal et oppressant, en attendant le face-à-face qu’il redoute, mais auquel il ne pourra se dérober.

Dans ce texte où chaque personnage est en quête d’une réparation intime, Sophie Daull intervient pour affirmer la fidélité qu’elle voue aux disparus, aux fleurs et aux sous-préfectures. Un roman brillamment construit sur les ambiguïtés du désir de pardon.

Sauphie Daull est aussi actrice et danseuse.

C’est l’étude de la musique au Conservatoire National Supérieur de Strasbourg qui éveille très tôt et pour toujours Sophie Daull à la pratique artistique. Après dix ans d’études de piano et de chant, elle intègre pour quatre ans une petite compagnie belfortaine (Le Théâtre du Pilier), puis s’installe à Paris pour y parfaire sa formation et y étudier la danse contemporaine. Les spectacles s’enchaînent au fil des rencontres : Hubert Colas (Terre, Nomades), Jacques Lassalle (Andromaque d’Euripide à Avignon en 1995), Alain Barsacq et Agathe Alexis (Conviction Intime et Projection Privée de Rémi de Vos, Résidence tous Risques de Slavkine), Jean Gaudin (Les Autruches), Flavio Polizzy (C’est toute ma vie, d’après Charlotte Salomon)…

Depuis 2010 elle collabore régulièrement avec Brigitte Jaques-Wajeman sur le cycle « colonial » de Corneille (Nicomède, Surena, Pompée, et Sophonisbe) ainsi que sur Tendre et Cruel de Crimp et Tartuffe de Molière. Elle est également partenaire des créations de la compagnie SAMBRE dirigée par l’autrice et metteuse en scène Carole Thibaut (Été, Les Petites Empêchées, Avec le couteau le Pain, L’Enfant-Drame Rural).

On entend régulièrement sa voix sur France Culture, dans Surpris par la Nuit, ou La Fabrique de l’Histoire ainsi que dans divers podcasts : elle était notamment Barbara dans le feuilleton réalisé par Juliette Heymann : « Il était un Piano Noir ».

Tous les dix ans, elle se lance dans un « seule en scène » : en 1988, une petite forme autour de Debussy, en 1998, Max Gericke de Manfred Karge et en 2008, Je Suis la Bête d’Anne Sibran.

Info

Samedi 17 septembre 2022,
Novi Sad, La Nuit de la littérature, à partir de 17h

Lundi 19 septembre 2022,
Belgrade, Krokodilov centar, Karadjordjeva 43

En français et en serbe, traduction assurée