3 Nov - 13 Nov 2020 / Leskovac

Exposition de Niloufar Banisadr « Bleu et rose – Hymen / Voiles au vent »

D’abord présenté dans le cadre du festival du Mois de la photo de Belgrade à l’Institut français de Serbie à Belgrade, l’exposition de Niloufar Banisadr se déplace à Leskovac où elle sera présentée au Centre culturel du 3 novembre au 13 novembre.

La série photographie « Voiles aux vents » ainsi que la série sur textile « Bleu et rose – Hymen » sera présentée par David Pujado, directeur du Mois de la photo de Belgrade, lors du vernissage au Centre culturel de Leskovac le 3 novembre à 13h.

A propos de l’exposition – présentation par l’artiste

Au cours d’une période qui a duré huit ans, j’ai axé mon travail photographique sur la matière textile, tant sous l’angle de ses usages que sous celui des mouvements et des jeux d’ombre et lumière auxquels elle se prête.

En Iran, où je suis née et où j’ai grandi, les femmes doivent obligatoirement porter le voile, même celles qui sont de passage dans le pays, et cela quelle que soit leur confession.

Une brise légère souffle sur les voiles diaphanes qui protègent des regards indiscrets l’intimité de la chambre. Un kaléidoscope de formes se crée alors, laissant apparaître des échappées sur le bleu du ciel. Puis le désir de la femme, tel l’oiseau, se faufile hors de sa cage, en chantant et en tournoyant, afin de prendre son envol vers la liberté retrouvée.

Dans ma série photographique Les Voiles aux vents, que j’ai réalisée depuis mon appartement parisien, je revisite la célèbre Origine du monde à travers le prisme de ma propre féminité, et avec une douceur et une subtilité qui me permet de confondre, sans chercher à les provoquer, les censeurs et les conformistes.
Au cours de la même période, j’ai photographié de multiples bâches dans ma terre natale, l’Iran, et en ai tiré une série que j’ai d’abord intitulé Bleu et Rose, avant de la rebaptiser Hymen.

« Ce matériau lui a semblé tout indiqué pour illustrer la maltraitance physique, et donc psychologique, dont la femme fait trop souvent l’objet.
À la fois minimaliste et préoccupée d’esthétique, l’approche conceptuelle de cette série nous fait prendre conscience, au fil des œuvres, que les blessures et la douleur infligées aux parties les plus intimes de l’anatomie d’une jeune femme marquent leur victime, inexorablement, d’une empreinte à la fois physique et psychologique indélébile. »
Frazier King

Biographie de l’artiste

Niloufar Banisadr est née en 1973 à Téhéran, où elle grandit et se forme à la photographie. Elle s’installe en France en 2003, d’abord à Strasbourg puis à Paris, où elle approfondit sa pratique de la photographie.

L’œuvre que Niloufar Banisadr construit depuis 22 ans enchaîne des séries parfois abstraites, la plupart du temps figuratives, toutes liées par le fil rouge d’une certaine idée de la féminité. Interrogée sur une démarche d’auteur perçue comme engagée et parfois controversée, Niloufar Banisadr la présente comme une introspection sur ses questions et ses expériences de femme, menée sur un mode narratif et illustratif. À l’écoute de son corps mais également du contexte de sa génération en orient et en occident, l’artiste expatriée n’hésite pas à se mettre en scène.

Mêlant autoportraits et figures oniriques, interprétant son questionnement sur le « clash apparent des cultures » en Iran, Niloufar Banisadr s’impose aujourd’hui en artiste internationalement reconnue, dont le travail s’expose en galeries et en musées, aussi bien à Miami et à New York qu’à Bâle et à Paris.

Info

Centre culturel de Leskovac

Bulevar Oslobođenja 101

Centre culturel de Leskovac